Thursday, October 25, 2012

Yvetotiade, intro


Tard le soir de la fête de St Raphaël, je pense arriver à Yvetot. J'essaie de demander quelque chose à manger avant de me coucher dans la première maison, où c'est allumé. Ils n'ouvrent pas. Je passe quelques maisons et prend la troisième entrée et un coin un peu abrité du bruit. Je me couche sans rien demander.

Un peu plus tard un homme m'apperçoit dans mes sacs de couchage et dans la hoodie autour de ma tête et de mes épaules. Je le salue.

Il me demande de partir, parce que j'aurais froid, je chopperais la crève, je réponds que je ne puis plus continuer (Yvetot étant 2 km plus loin). Je demande par contre d'avoir un café le matin avant de partir, il se fâche et me dit que si je ne suis pas parti avant six heures du matin, "ça va chauffer". Je lui dis "merci".

Le matin venu, il ne me maltraite pas pour y être resté, bien au contraire, quand je sonne (c'est déjà allumé et les oies des voisins font déjà leur bruit), il me donne effectivement un café et des madeleines. On cause. Ais-je eu trop froid? Non (mais il paraît que j'aurais eu moins froid sous un hangar juste un peu plus loin). Où suis-je venu?

Là je raconte l'histoire qui, résumée ici et continuée après ce rencontre va constituer l'Yvetotiade.

Je vis à Paris dans la rue, j'y ai une adresse postale, j'étais à Paris, je suis parti pour Bayeux pour écouter une conférence, et ensuite je voulais en faire un résumé. La connexion internet se passe mal les jeudis à Bayeux, je fais le stop vers Caen. Il se passe mal à Caen, j'essaie de faire le stop vers Paris. Je marche sur l'autoroute (la filière de côté où les voitures ne peuvent pas conduire sauf pour s'arrêter en cas de nécessité grave), les gendarmes m'arrêtent mon marche et me déposent pas du tout dans le bon sens, mais à Pont-l'Évêque. J'essaie de faire le stop vers Paris pendant des heures, j'échoue, j'essaie de prendre le train vers Lisieux, je réussis à le prendre dans l'autre sens, à Deauville-Trouville. J'essaie de faire le stop de là, je m'arrête à Touques, je continue à faire le stop vers Honfleur, je me fais embarquer même jusqu'Au Havre, et la veille les conditions là-bas s'étaient dégradés entre moi et quelques Musulmans, donc j'ai quitté la ville, essayé de faire le stop vers Paris, et pourquoi pas pris l'autoroute mais la route verte? Parce que je voulais éviter d'être encore une fois embarqué par les gendarmes. Quatre personnes me prennent, et c'est comme ça que je suis arrivé chez vous. - Il me souhaite une bonne journée et bonne route, je lui souhaite également une bonne journée./HGL